Exposition. L’hommage dessiné aux journalistes de RFi
L’association Les amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon exposent au Vinci pour les Assises du Journalisme 2017, quatre ans après la disparition de ces deux journalistes tués au Mali.
Le ciel bleu, un désert, un panneau. « Kidal, attention, au-delà de cette limite la liberté d’informer n’est plus valable. » Ce dessin de Michel Kichka représente la route à perte de vue qu’ont empruntée Ghislaine Dupont et Claude Verlon le 2 novembre 2013 pour couvrir les élections et la réconciliation nord-sud au Mali. Il prend place parmi les dizaines d’autres dessins de presse et caricatures pour l’exposition destinée à rendre hommage à ces deux journalistes de RFi.
À la suite de la libération des deux otages d’Arlit, le 29 octobre 2013, un éventuel lien entre les deux évènements est évoqué, la France n’ayant pas payé la rançon promise. Le 26 janvier dernier, Envoyé spécial sur France 2 a relancé l’enquête en révélant que l’ordinateur de Ghislaine Dupont aurait été espionné et piraté le jour du meurtre. Dans ce désert du Mali traîne l’allégorie de la justice. Les yeux bandés, elle cherche où se trouve les dossiers concernant ces journalistes. Dans leurs dessins, beaucoup d’artistes dénoncent le temps qui passe et le manque d’efficacité des enquêtes.
Dessiner pour ne pas tirer un trait sur la mémoire de journalistes morts dans l’exercice de leur métier. Dessiner pour ne pas tirer un trait sur une affaire opaque sur laquelle la justice n’a pas encore su trouver de coupable. Dessiner pour ne pas tirer un trait sur la liberté d’expression qui face aux armes devient de plus en plus menacée. « Dessiner pour ne pas tirer un trait », c’est le nom donné à cette exposition itinérante de l’association Les amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Après la Maison des journalistes de Paris, les voici au milieu des Assises du journalisme de Tours. Plusieurs panneaux devant lesquels passent journalistes, étudiants et visiteurs. Pierre Yves Schneider, porte-parole de l’association, qui s’est exprimé lors d’une conférence, a présenté l’exposition en rappelant que beaucoup de journalistes dans le monde se battent pour la liberté d’informer.
À cause de leur métier, ils ont perdu la vie. Un homme crucifié par des mines de stylo plume, un homme compressé dans un presse-papier par un extrémiste. Les armes du journaliste finissent par se retourner contre eux-même.
Un bras et un micro encore tendus par deux corps enterrés dans le sable. Plusieurs artistes transmettent l’idée d’un combat jusqu’au dernier instant. Le journaliste se bat jusqu’au dernier instant mais se retrouve parfois empêché, comme dans un des dessins en noir et blanc très fort et pourtant très épuré.
Dans cette exposition beaucoup de styles sont proposés. Du plus minimaliste, en noir et blanc, à des dessins plus travaillés et inondés par la couleur rouge. Plantu, Chaunu, Chapatte, sont quelques-uns d’entre eux. Parfois violentes, parfois douloureuses, parfois drôles, parfois angoissantes, ces images sont une rencontre avec une histoire à connaître.
Emma GOUAILLE et Lorenza PENSA
À la suite de la libération des deux otages d’Arlit, le 29 octobre 2013, un éventuel lien entre les deux évènements est évoqué, la France n’ayant pas payé la rançon promise. Le 26 janvier dernier, Envoyé spécial sur France 2 a relancé l’enquête en révélant que l’ordinateur de Ghislaine Dupont aurait été espionné et piraté le jour du meurtre. Dans ce désert du Mali traîne l’allégorie de la justice. Les yeux bandés, elle cherche où se trouve les dossiers concernant ces journalistes. Dans leurs dessins, beaucoup d’artistes dénoncent le temps qui passe et le manque d’efficacité des enquêtes.
Dessiner pour ne pas tirer un trait sur la mémoire de journalistes morts dans l’exercice de leur métier. Dessiner pour ne pas tirer un trait sur une affaire opaque sur laquelle la justice n’a pas encore su trouver de coupable. Dessiner pour ne pas tirer un trait sur la liberté d’expression qui face aux armes devient de plus en plus menacée. « Dessiner pour ne pas tirer un trait », c’est le nom donné à cette exposition itinérante de l’association Les amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Après la Maison des journalistes de Paris, les voici au milieu des Assises du journalisme de Tours. Plusieurs panneaux devant lesquels passent journalistes, étudiants et visiteurs. Pierre Yves Schneider, porte-parole de l’association, qui s’est exprimé lors d’une conférence, a présenté l’exposition en rappelant que beaucoup de journalistes dans le monde se battent pour la liberté d’informer.
À cause de leur métier, ils ont perdu la vie. Un homme crucifié par des mines de stylo plume, un homme compressé dans un presse-papier par un extrémiste. Les armes du journaliste finissent par se retourner contre eux-même.
Un bras et un micro encore tendus par deux corps enterrés dans le sable. Plusieurs artistes transmettent l’idée d’un combat jusqu’au dernier instant. Le journaliste se bat jusqu’au dernier instant mais se retrouve parfois empêché, comme dans un des dessins en noir et blanc très fort et pourtant très épuré.
Dans cette exposition beaucoup de styles sont proposés. Du plus minimaliste, en noir et blanc, à des dessins plus travaillés et inondés par la couleur rouge. Plantu, Chaunu, Chapatte, sont quelques-uns d’entre eux. Parfois violentes, parfois douloureuses, parfois drôles, parfois angoissantes, ces images sont une rencontre avec une histoire à connaître.
Emma GOUAILLE et Lorenza PENSA